j'ai besoin d'un hibou ! [LIBRE]

Il était tôt ce matin-là lorsque je me levai, dans l’incapacité totale de dormir. Je ne savais pas ce qui m’avais réveillée, un rêve sans aucun doute, comme j’en faisais souvent ces temps-ci. Un rêve de âix et de magie. Je menais une autre existence que a mienne, mais en me réveillant, je ne savait mettre le doigt sur cette différence, ce qui me painait beaucoup. comment atteindre un rêve si l'on ne sait pas ce que c'est.

Ces songes n’étaient après tout que des songes, reflétant certes une envie profonde comme l’océan, immense comme les cieux, mais ce n’était pas la réalité et je devais arriver à m’en convaincre, sans quoi je me perdrais en moi-même. >Surtout que continuer d'y penser était courir après une chimère. comment trouver ce que je ne connaissais pas moi-même. je devrais peut-être demander à Tonks, il devait bien exister un sort pour cela... un espèce de contraire au sort d'oubliette, en quelque sorte.

Il était vraiment tôt, donc, lorsque je partis à travers la ville silencieuse, à pieds, contrairement à mon habitude. Et vêtu comme un moldu. ça, c'était plus courant, surtout lorsque je ne travaillais pas.

Mes pas me menèrent bientôt vers le Chemin de Traverse, alors que ce n'était pas mon but au départ. à vrai dire, je n'avais pas de but bien précis, mais à présent que j'étais là, je me dis que j'avais sérieusement besoin d'un hibou. je me dirigeai donc vers le royaume du hibou, d'un pas relativement rapide. alors que j'arrivais en vue de la boutique - mon pas s'étais allongée - une silhouette déboula par ma droite et me percuta violemment. je tentai un instant de garder mon équilibre, que qui m'était impossible. je m'écroulai, entrainer la silhouette avec moi, sans que je ne puisse rien y faire, et elle non plus.

Il fallait que je sorte. Oui mais où ? C'était ce genre de question que je me posais continuellement car je ne pouvais jamais aller bien loin, soit parce que certains lieux m'étaient interdits, soit parce qu'ils étaient trop dangereux soit parce qu'ils me dégoutés. Au final, je pris le choix de me rendre au chemin de traverse.

Je marcha donc avec énergie jusqu'à l'endroit qu'on pourrait nommer : Le chemin de traverse. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimais bien ce lieu, pourtant il n'y avait rien qui puisse m'y attirer. Les rues plutôt bondées du centre magique de Londres. D'ordinaire, le monde, la foule et la sensation d'étouffement n'était en rien pour me plaire, mais étrangement aujourd'hui tout cela me passais complètement au dessus de la tête. Détendu et tranquille, j'étais de trés bonne humeur, et ne comptait pas me parasiter avec de petits détails comme celui là.

Je fouilla dans mon sac à main pour dénicher quelque chose donc j'avais besoin. Rien de tel que la musique.Sauf que je ne trouva jamais cet objet car je venais de foncer dans quelqu'un. J'en tomba à la renverse et je s'excusa tant bien que mal tandis que j'essayais de me relever.

- Oh ! Pardon, je m'excuse de vous être rentré dedans. J'étais en train de chercher un truc dans mon sac

Après mettre remis sur mes pieds, j'attrapa la main du jeune homme pour l'aider à ce relever. J'étais vraiment confuse et gêner.

- Je suis vraiment maladroite.

Le temps que je tombe, je remarquai tous les détails de la scène, comme si elle se déroulait au ralenti. C’était un des avantages de ma formation. Mon regard était acéré et mes réflexes très bons. Avant même d’avoir touché le sol, ma main s’était refermée sur ma baguette magique, l’avais sortie de ma poche et avais même eu le temps de me rattraper tant bien que mal, juste assez pour ne pas me faire vraiment mal.

La personne m’ayant percuté était une femme d’environ trente-cinq ans, rousse, mince, très jolie. Les yeux verts. Eh, mais attendez là ! Je connaissais cette femme ! Ce qui en soit n’était pas un grand exploit. Beaucoup de monde connaissait Lily Evans, veuve Potter. Elle n’était certes pas aussi connue que la famille Longdubat, mais quand même. Bref. Elle se releva précipitemment, me prit la main – celle qui ne tenait pas ma baguette – et me releva avec une force dont personne n’aurait pu la soupçonner. La vie avait endurcie cette femme douce et bell, je m’en rendais compte. Mais la vie ne l’avait pas gâtée. Et pourtant elle souriait. D’un sourire triste, certes, mais elle souriait. Je lui rendis son sourire, m’époussetai un peu et inclinai la tête, acceptant ses excuses.


- Je vous en prie, je n’étais pas très attentif, moi non plus… Tout le monde peut être distrait…


Je me tus, un peu impressioné par cette femme, mère d’un ado, veuve, et ayant l’air toujours aussi pleine de vie. Le silence s’installa entre nous, s’étira lentement sans que l’un de nous ne le brise, mais bientôt il me devint insuportable et je repris la parole, à voix bien plus basse, cependant.


- Je… Je ne me trompe pas en pensant que vous êtes Lily Potter, n’est-ce pas ? Je sais que ce n’est pas mon affaire, mais n’est-ce pas dangereux pour vous de vous balader ainsi seule dans un endroit aussi fréquenté ?


Je m’arrêtai brusquement. Comme je l’avais si bien dit ce n’étais pas mon affaire, et je n’avais pas à mettre mon nez dans son emploi du temps, tout auror que je sois. Elle était mon aînée et rien que par ce fait, je lui devais le respect. À vrai dire, je la respecterais également si elle avait eu le même âge que moi…